Week-end Gondry

Le pouvoir de l’imagination. Ou de l’art de réaliser les rêves. Un univers de bric et de broc, mais pas de bric-à-brac, qui nous entraîne sur les sentiers d’un ailleurs de carton-pâte tout en trompe-l’œil. La tête dans les nuages. Une expression qui semble avoir été créée pour Michel Gondry. Pour ces nuages qui appellent (à) la rêverie, cette poésie du quotidien qui rend l’ordinaire extraordinaire, cette poésie au quotidien qui irrigue son cerveau. Et puis parce que son cinéma est le ciel où l’on peut voir défiler les nuages qui peuplent sa tête.

Gondry est un cinéaste à part dans le paysage cinématographique. Un créateur qui tient de l’émerveillement de cour de récréation, là où l’on invente des histoires avec trois fois rien, une manière de regarder d’abord, et la formule magique « on dirait que ce serait… ». Et puis il est un créatif qui tient de l’ingénierie, d’un Professeur Tournesol pop, comme tous ces pionniers du cinéma qui ont donné leurs lettres de noblesse aux effets spéciaux en inventant d’improbables machines à produire de la magie.

Un week-end en Gondry, c’est ce que nous vous proposons, en quatre films comme en quatre stations. Un voyage d’évasion. Avec ce brin de folie que l’on appelle douce et qui nous invite à l’enchantement. Non pas rêver d’un autre monde, mais regarder le monde avec des yeux légèrement décalés. L’imaginaire au pouvoir.

Franck Lubet, responsable de la programmation de la Cinémathèque de Toulouse