Contes cruels de la jeunesse (Seishun zankoku monogatari)
Nagisa Oshima. 1960. Jap. 96 min. Coul. DCP. VOSTF.
Drame morbide et masochiste ou polar désenchanté ? Qu’importe, car c’est avant tout le cri d’alarme d’une jeunesse sans espoir, écartelée entre idéalisme utopique et froid nihilisme. Le deuxième film de Nagisa Oshima (à peine âgé de vingt-huit ans), chef de file d’une Nouvelle Vague en rupture avec la politique des studios japonais. Les errances criminelles d’un jeune couple dans le Japon industrialisé des années 1960. Sexe, politique, sujets tabous et partis pris esthétiques radicaux. Oshima ne filme quasiment jamais le ciel et bannit la couleur verte « parce qu’elle apaise et affadit les sentiments ».